Informations :
Titre : les Ménines
Auteur : Jean-Marc Douay
Éditeur : Librinova
Nombre de pages : 346 pages
Format et prix : numérique 2.99 €
Date de publication : 11 juin 2020
Genre : policier
Résumé :
Ce soir-là au musée du Prado, une météo glaciale avait poussé les visiteurs à rentrer chez eux avant l’heure de la fermeture. Sauf dans la salle Velázquez où un couple à l’allure bohème plutôt chic venait d’entrer et surprit le gardien qui se croyant seul, était en plein questionnement devant le tableau des Menines. « Que pouvait bien peindre Velázquez sur le tableau dans le tableau ? ».
Cette énigme l’obsédait depuis si longtemps, et selon toute vraisemblance elle le demeurerait. Il en était ainsi depuis plusieurs siècles car personne n’avait résolu ce mystère. Le peu qu’on en savait, venait d’un lointain biographe dont l’interprétation fut remise au goût du jour dans les années soixante par le philosophe Michel Foucault puis définitivement réfutée par l’historien d’art Daniel Arasse qui finit par conclure dans son ouvrage éponyme « On n’y voit rien ». L’énigme avait donc de beaux jours devant elle, sans doute aussi longtemps que le chef-d’œuvre existerait, oui mais… ce soir-là après la fermeture, le conservateur découvre horrifié que l’œuvre vient d’être vandalisée d’une bien étrange manière. Tous les personnages ont disparu de la composition ainsi que le mystérieux tableau. Le lendemain l’affaire fait la une de la presse du monde entier.
Commence alors une longue enquête policière qui entraîne les flics de Madrid à Sanlucar de Barrameda jusqu’à une île d’un autre temps, celui du siècle d’or de l’Espagne. Saura-t-on jamais ce que peint Velázquez ?…
Mon avis :
Voilà une lecture que je qualifierai d’atypique ! Et un avis quelque peu mitigé.
Tout commence au Musée du Prado de Madrid. Notre narrateur, Marcel Dupré, ancien restaurateur d’art, travaille désormais comme gardien dans le musée. Il est passionné par l’œuvre de Velázquez exposée au musée, « Les Ménines ». Ce tableau mystérieux (son secret n’a d’ailleurs toujours pas été percé), complexe et énigmatique, mêle la réalité et l’illusion. Tout comme notre roman.
Le commissaire Rrose Selavy, du service de répression des fraudes et du trafic d’œuvres d’art est appelée au musée. « Les Ménines » ont été vandalisées, les personnages ayant été très soigneusement effacés. Début passionnant, on découvre les coulisses du musée, je me régale.
Marcel, mystérieusement disparu, est le premier suspect, Rrose mène l’enquête et part à ses trousses. Et là, au fil de ma lecture, je me suis perdue. Impossible de faire la différence entre la réalité et la fiction (c’était probablement ce que cherchait l’auteur). Le lecteur se retrouve propulsé dans le tableau, ou encore à l’époque où Velázquez a peint la toile. Certains passages sont fascinants, j’ai adoré plonger dans le décryptage de l’œuvre, l’interprétation de chaque subtilité du tableau. Par contre, d’autres passages, relatifs au contexte historique, m’ont ennuyé. Alors, oui, j’avoue que, côté peinture, les impressionnistes m’attirent plus, et que l’Espagne sous le règne de Philippe IV ne m’aguiche pas. Je partais donc avec une bonne longueur de retard….
Pourtant, la plume est agréable, le travail de recherche considérable, on sent que l’auteur maîtrise son sujet à la perfection (normal, il est passionné par le sujet). J’ai émergé dans le dernier quart, avec les illustrations et l’explication finale. Celle-ci a en effet donné tout son sens à la lecture, j’ai compris le pourquoi du comment de chaque étape.
Une lecture bizarre pour moi, mais vous le savez, ce n’est que mon avis. Si le sujet vous intéresse, je ne peux que vous conseiller de vous plonger dedans et de vous faire votre propre opinion. Je serai d’ailleurs ravie d’en discuter avec vous.
Je remercie les Éditions Librinova pour cette lecture.
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En bref :
Ce qui m’a poussé à ouvrir ce livre : j’aime beaucoup l’art. Un policier se déroulant dans ce monde m’inspirait. Découvrir plus profondément l’œuvre de Velázquez était alléchante.
Auteur connu : pas du tout. Mais s’il écrit un autre roman, je retenterai, je n’aime pas rester sur une déception et en faire une généralité. D’autant que ce n’est pas la plume de l’auteur que je n’ai pas apprécié, bien au contraire !
Émotions ressenties lors de la lecture : de l’excitation et une belle dose de passion et d’envie quant à partir à la découverte du mystère de l’œuvre, une touche d’ennui et de perplexité vis-à-vis de certains passages.
Ce que j’ai moins aimé : la plongée dans le contexte historique, nécessaire, j’en conviens, mais trop détaillé et pointu à mon goût.
Les plus : le sujet, le fait de présenter ce livre sous la forme d’une enquête policière, l’énigme du tableau, le petit côté Da Vinci Code, la plume de l’auteur.