« Quartier libre » de Vincent LAHOUZE

Informations :

Titre : quartier libre

Auteur : Vincent Lahouze

Éditeur : Michel Lafon

Nombre de pages : 301 pages

Format  et prix : broché 18.95 € / numérique 12.99 €

Date de publication : 15 octobre 2020

Genre : drame

Résumé :

En février 2017, dans une banlieue de Toulouse, Olivier, un éducateur âgé d’une trentaine d’années, assiste à la veillée funèbre d’Ismahane, une jeune fille insolente, libre et charismatique qui était sa protégée depuis son enfance. Pour tenter de comprendre les raisons de son suicide, il mène son enquête au sein d’un quartier régi par ses propres lois dont la violence est le lot quotidien.

Mon avis :

Après un prologue saisissant, où la jeune Ismahane, pas encore 16 ans, se jette du haut des quatorze étages de son immeuble, nous basculons une dizaine d’années plus tôt.

Olivier, 20 ans tout juste, arrive à Toulouse pour travailler. Ce jeune homme solitaire, geek dans l’âme, quitte son monde feutré de fils à papa pour prendre un poste d’animateur dans les quartiers. Poussé vers la porte par ses parents, pour qui il est le vilain petit canard, il va tenter de faire ses preuves.

Il intègre l’équipe d’animateurs, Léane, Nolwenn et Youssef, et s’occupe des enfants des quartiers défavorisés de Toulouse, dont la jeune Ismahane. Une relation de confiance va se tisser entre eux, Olivier va découvrir une jeune fille qui se cache derrière son exubérance et sa confiance, tiraillée entre ses origines et ses rêves. Son frère, chef d’un gang de trafiquants de drogue craint par tous, veille et surveille.

Oliver va tenter de découvrir pourquoi Ismahane s’est suicidée. Elle qui représentait la joie de vivre, il va peu à peu faire craqueler le vernis dont s’était paré la jeune fille et trouver la vérité, qui va le bouleverser.

Un roman qui n’en n’est pas un, qui ressemble plus à un témoignage, car il dépeint très bien la vie dans les quartiers, les trafics de drogue, les réglements de compte, la toute puissance des gangs, la condition des femmes, le pouvoir des plus forts sur les plus faibles. Et l’hommage rendu aux éducateurs est poignant, eux qui se battent continuellement pour que ces enfants puissent acquérir des valeurs, s’épanouir et se créer un avenir loin de ces barres d’immeubles vérolées par la délinquance, le shit et la coke.

La plume de Vincent est acérée, nette, immersive, sachant rester poétique et délicate malgré l’horreur. Vincent est un auteur qui écrit avec ses tripes, et cela se ressent obligatoirement, rendant la lecture encore plus émouvante. On ne peut pas ressortir indemne d’un tel roman.

Les personnages sont attachants, Olivier va évoluer, j’ai suivi avec attention sa progression. Obligé de prendre sur lui dès le départ, mal à l’aise avec ces jeunes, il a su acquérir de l’expérience et devenir un animateur respecté de tous. Quant à Ismahane, j’ai ressenti beaucoup d’admiration pour elle, au-delà du rôle qu’elle s’obligeait à jouer, c’était quelqu’un de bien.

Je ne peux que vous conseiller cette lecture, Vincent est un auteur qui mérite à être connu.

#QuartierLibre  #VincentLahouze #MichelLafon

quartier libre1282567465..jpg

En bref :

Ce qui m’a poussé à ouvrir ce livre : l’auteur !

Auteur connu : je suis Vincent sur FB, il y publie régulièrement des textes courts qui me donnent toujours la chair de poule. J’étais ravie de savoir qu’il publiait son second roman. Et j’ai eu la chance de le rencontrer aux QDP.

vincent lahouze

Quais du Polar 2019

Je vous propose mon retour de « Rubiel e(s)t moi » . 

Émotions ressenties lors de la lecture : mon âme et mon cœur en sont ressorti passablement émiettés. Dans le désordre, l’admiration, la colère, la peur, la révolte, l’espoir, le dégoût m’ont envahi tour à tour.

Ce que j’ai moins aimé : RAS

Les plus : la délicatesse de la plume, le sujet, les personnages.

Une réflexion sur “« Quartier libre » de Vincent LAHOUZE

Laisser un commentaire